La Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), en collaboration avec le ROPPA et la Coopération Autrichienne, a organisé du 16 au 17 Aout derniers à son siège un atelier national d’auto-évaluation du Programme d’Appui à la Résilience des Femmes en Afrique de l’Ouest (PARFAO). C’est une trentaine de participants (es) en provenance des régions de Niamey et de Tillabéri qui ont pris part à cette rencontre. Dans le cadre de l’exécution du PARFAO au Niger, 73 personnes ont été interviewés sur leurs perceptions des acquis, limites, les conditions de durabilité du programme, ainsi que les perspectives.

La photo de famille des participants (es) à l’atelier sur le PARFAO

Déclinant les objectifs dudit atelier, la Présidente du collège des femmes de la PFPN, Mme Hima Fatimata, a indiqué qu’il s’agit de : analyser les premières principales conclusions issues de la collecte des données auprès des bénéficiaires ; conduire une analyse de l’utilité du projet pour les collèges des femmes (pertinence, cohérence interne et avec les ambitions des femmes, efficacité et conditions de durabilité) ; identifier les principaux acquis du projet puis faire un repérage des expériences à capitaliser (les documents très sommairement) ; faire ressortir les faiblesses et manquements du projet ; repérer les conditions de réplicabilité du projet ainsi que les perspectives qu’on peut entrevoir et enfin d’engager un dialogue avec les autorités publiques sur la problématique de la résilience des femmes.

Elle a ajouté que,  le projet vise principalement le renforcement des capacités de résilience des femmes en milieu rural. Selon la Présidente du CF, deux groupes de femmes sont concernés : les femmes agricultrices, transformatrices ou celle qui sont insérées dans les activités connexes de l’agriculture ainsi que les femmes vulnérables au sein des exploitations familiales dans des communautés rurales des zones d’intervention du projet, qui sont actives dans des organisations paysannes.

« Pour s’assurer de la bonne exécution du programme, le ROPPA, a décidé de conduire une auto-évaluation afin d’avoir une lecture interne paysanne et aux repérages des acquis, défis et perspectives du PARFAO. En effet, ce processus d’auto-évaluation a démarré par une phase de collecte des données auprès des bénéficiaires du programme par des animateurs endogènes à travers des entretiens individuels et par focus groupes», a précisé Mme Hima.

Lors de l’atelier, les participants (es) ont suivi et animer des travaux aussi bien en plénière qu’en groupes. Selon le responsable du suivi-Evaluation de la PFPN M. Adamou Bangna, plusieurs sujet ont été évoqué comme : la perception globale des bénéficiaires sur le projet ; le niveau d’accroissement des revenus et les sentiments d’amélioration des revenues par les femmes membres des coopératives ; l’utilité du projet pour les groupes des bénéficiaires ; le niveau d’accès au marché des femmes ; les conditions des durabilités et enfin les perspectives.  Ainsi des échanges entre les participants (es) de l’atelier ont permis, non seulement d’arrondir les angles mais aussi de faire des propositions concrètes pour un meilleur accaparement au  profit des populations nigériennes quant à la mise en œuvre du PARFAO.

Il convient de rappeler que le Programme PARFAO, Le projet PARFAO est une initiative du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles en Afrique de l’Ouest (ROPPA), financé par le Gouvernement Autrichien et couvre cinq pays : Burkina, Gambie, Mali, Niger et le Sénégal. Ce programme intervient dans trois régions : Niamey, Tillabéri et Dosso.

Mahamadou Diallo

Travaux en plénière de l’atelier