Le Président Djibo Bagna, annonce la tenue de l’évènement du 20 au 23 mai 2024 à Margou.
M Djibo Bagna (au micro) anima le point de presse
Lors d’un point de presse tenu, le mardi 07 mai dernier, au siège national de la Plate-Forme Paysanne du Niger, animé par le Président de ladite structure, M Djibo Bagna, il a été annoncé que la 4ème Edition de la Semaine du Paysan aura lieu, à Margou Bene région de Dosso du 20 au 23 mai 2024.
Annonçant l’évènement, M Bagna a indiqué que cette Edition sera placée sous le haut patronage du Chef de l’Etat le General de Brigade Abdourahamane Tchiani avec pour thème : « Rôles et responsabilités des Organisations des Producteurs dans l’atteinte de la Souveraineté Alimentaire du Niger dans un contexte d’insécurité, de réformes foncières et un environnement financier fragile ».
« Nous avons initié la semaine du paysan au Niger pour permettre au plus haute autorité de ce pays, notamment le chef de l’Etat, de rencontrer et d’échanger, au moins une fois l’an, les producteurs nigériens. Ce qui permettra à ces autorités de recevoir des informations brutes, claires et véridiques de la part des paysans et de leurs activités. Aussi c’est une occasion pour ces paysans de décliner leur défis et leur attente aussi bien aux autorités qu’aux experts du secteurs du monde rural » a précisé le Président de la PFPN.
Selon lui, le thème retenu pour cette Edition a pour but de contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Niger, chère aux plus hautes autorités nationale et aux organisations paysannes.
Près de 4 500 participants en provenance de toutes les régions participeront à cet évènement.
C’est ainsi que plusieurs activités y sont prévu telles que : Université Paysanne, journée du paysan, panels, débats, foire et exposition.
Notons que, Les résultats pertinents obtenus au cours des journées et semaines du paysan ont suscité beaucoup d’espoir pour les paysans nigériens, mais aussi et surtout un regain d’intérêt des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers pour la cause paysanne. Depuis lors, la Plateforme Paysanne a organisée quatre (4) autres éditions respectivement 2009, 2010, 2019 et une (1) journée paysanne régionale Ouest Africaine à Niamey en 2012.
Le point de presse de la Plateforme Paysanne du Niger pour le lancement de la 4ème édition de la Semaine du Paysan a été couvert par l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP).
Le président de la plateforme paysanne a annoncée les activités programmées qui se déroulera du 20 au 23 mai 2024 à margou béné dans la région de Dosso.
La Plate-Forme Paysanne du Niger (PFPN) a tenu un point de presse le mardi 7 mai 2024 dans ses locaux pour annoncer le lancement des activités de la 4ème Edition de la ”Semaine du Paysan”. Cet événement se déroulera du 20 au 23 mai 2024 à la ”Maison du Paysan” de Margou-Béné, dans la Région
Le thème de cette édition est « Rôles et responsabilité des organisations des producteurs dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans un contexte d’insécurité ».
L’objectif principal de ce point de presse était de présenter les différentes activités prévues lors de la « Semaine du paysan » et de permettre aux médias de diffuser largement cet événement.
La séance a été présidée par le Président de la PFPN, M. Djibo Bagna, en présence du Président du Groupement d’Action culturelle et développement des Jeunes Eleveurs (GAJEL SUDU BABA), M. Tidjani Amadou, de la Présidente du Collège des Femmes , Mme Hima Fatimatou, et du Secrétaire Général Adjoint de la PFPN, M. Amadou Siddo.
La Semaine du Paysan est un événement d’envergure nationale qui rassemble chaque année plus de 4500 producteurs venant de toutes les régions du Niger, ainsi que des représentants des institutions publiques et privées et des acteurs de la sous-région.
Les objectifs de cette semaine sont multiples : sensibiliser les acteurs du monde rural aux enjeux de la souveraineté alimentaire ; promouvoir les bonnes pratiques agricoles et les innovations technologiques ; faciliter les échanges et les partenariats entre les producteurs et les différentes institutions ; mettre en lumière les initiatives gouvernementales telles que le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) et le Programme de Grande Irrigation (PGI) ; renforcer les capacités des producteurs en matière de gestion agricole, de technique de production et de commercialisation ; encourager l’adoption de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la gestion durable des ressources naturelles.
M. Djibo Bagna a souligné la collaboration et le soutien de nombreux partenaires, notamment les Ministères sectoriels, les organisations de la société civile, les institutions de recherche et les partenaires au développement.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Oumarou Hamani Ibrahim Abdourahamane Zakary RAYA KARKARA
Retour en image de la signature de convention de partenariat entre L’agence de communication 360° Africa Communication Network ACN et la plateforme paysanne dans le cadre de la gestion de leur communication et de leurs événements
Les OP autoévaluent leurs actions dans le cadre du PARIIS
Une vue des participants à l’atelier de l’auto évaluation sur la mise en œuvre du PARIIS
La nouvelle salle de réunion de la Plateforme Paysanne du Niger (membre du ROPPA), a abrité le 04 et 05 décembre 2023 un atelier sur les actions des OP dans la mise en œuvre du PARIIS (Projet D’Appui Régional à l’Initiative pour l’irrigation au Sahel).
Cette rencontre qui a réuni une vingtaine des personnes, en provenance de nombreuses localité que couvre ce projet a plusieurs objectifs.
Parmi ceux-ci : contribuer à la reddition de compte du PARIIS ; contribuer à l’évaluation de la mise en œuvre de l’action des OP dans le PARIIS ; faire une auto évaluation des activités des OP dans le PARIIS ; collecter les données pour mettre à jour la cadre logique ROPPA-PARIIS ; contribuer à la documentation de la mise en œuvre de l’intervention des OP dans le PARIIS ; collecter les données nationales sur certaines cibles permettant de mettre à jour la logique d’intervention du ROPPA dans le PARIIS.
« De façon plus opérationnelle, les plateformes en charge du déploiement des activités au niveau national ont pour devoir d’organiser l’auto évaluation de la mise en œuvre des activités des OP dans le PARIIS et aussi de collecter les données qui permettront de renseigner la logique d’intervention. » a indiqué M Abdou Nino, membre de la Coordination de la PFPN.
Ainsi durant deux jours les participants ont procédé à l’auto-évaluation des actions des organisations paysannes dans la mise en œuvre du projet PARIIS, à l’actualisation du cadre logique de leurs interventions, à la présentation qui consiste à recueillir des informations auprès des participants pour enrichir les tableaux présentés le premier jour de l’atelier.
Rappelons que c’est après plusieurs initiatives développées par les États et même les organisations professionnelles soutenues par les partenaires de différents ordres, le CILSS qu’a été lancée une initiative nouvelle autour de l’irrigation. Ceci après le forum de haut niveau sur l’irrigation au Sahel tenu à Dakar en octobre 2013 qui s’inscrit dans une dynamique régionale encore plus globale. Cette nouvelle dynamique s’est traduite dans un cadre stratégique et vise principalement à capitaliser et valoriser les nombreuses expériences des pays du Sahel pour construire une vision partagée et définir des méthodologies et des solutions d’irrigation diverses. L’objectif est de promouvoir le développement d’une agriculture irriguée durable, adaptée au milieu, compétitive et inclusive.
Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel. C’est un projet financé par la Banque Mondiale et qui mobilise aussi bien les six États de la zone du Sahel du CILSS ainsi que les régionales impliquées dans la mise en œuvre des politiques agricoles et connexes.
La Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), en collaboration avec le ROPPA et la Coopération Autrichienne, a organisé du 16 au 17 Aout derniers à son siège un atelier national d’auto-évaluation du Programme d’Appui à la Résilience des Femmes en Afrique de l’Ouest (PARFAO). C’est une trentaine de participants (es) en provenance des régions de Niamey et de Tillabéri qui ont pris part à cette rencontre. Dans le cadre de l’exécution du PARFAO au Niger, 73 personnes ont été interviewés sur leurs perceptions des acquis, limites, les conditions de durabilité du programme, ainsi que les perspectives.
La photo de famille des participants (es) à l’atelier sur le PARFAO
Déclinant les objectifs dudit atelier, la Présidente du collège des femmes de la PFPN, Mme Hima Fatimata, a indiqué qu’il s’agit de : analyser les premières principales conclusions issues de la collecte des données auprès des bénéficiaires ; conduire une analyse de l’utilité du projet pour les collèges des femmes (pertinence, cohérence interne et avec les ambitions des femmes, efficacité et conditions de durabilité) ; identifier les principaux acquis du projet puis faire un repérage des expériences à capitaliser (les documents très sommairement) ; faire ressortir les faiblesses et manquements du projet ; repérer les conditions de réplicabilité du projet ainsi que les perspectives qu’on peut entrevoir et enfin d’engager un dialogue avec les autorités publiques sur la problématique de la résilience des femmes.
Elle a ajouté que, le projet vise principalement le renforcement des capacités de résilience des femmes en milieu rural. Selon la Présidente du CF, deux groupes de femmes sont concernés : les femmes agricultrices, transformatrices ou celle qui sont insérées dans les activités connexes de l’agriculture ainsi que les femmes vulnérables au sein des exploitations familiales dans des communautés rurales des zones d’intervention du projet, qui sont actives dans des organisations paysannes.
« Pour s’assurer de la bonne exécution du programme, le ROPPA, a décidé de conduire une auto-évaluation afin d’avoir une lecture interne paysanne et aux repérages des acquis, défis et perspectives du PARFAO. En effet, ce processus d’auto-évaluation a démarré par une phase de collecte des données auprès des bénéficiaires du programme par des animateurs endogènes à travers des entretiens individuels et par focus groupes», a précisé Mme Hima.
Lors de l’atelier, les participants (es) ont suivi et animer des travaux aussi bien en plénière qu’en groupes. Selon le responsable du suivi-Evaluation de la PFPN M. Adamou Bangna, plusieurs sujet ont été évoqué comme : la perception globale des bénéficiaires sur le projet ; le niveau d’accroissement des revenus et les sentiments d’amélioration des revenues par les femmes membres des coopératives ; l’utilité du projet pour les groupes des bénéficiaires ; le niveau d’accès au marché des femmes ; les conditions des durabilités et enfin les perspectives. Ainsi des échanges entre les participants (es) de l’atelier ont permis, non seulement d’arrondir les angles mais aussi de faire des propositions concrètes pour un meilleur accaparement au profit des populations nigériennes quant à la mise en œuvre du PARFAO.
Il convient de rappeler que le Programme PARFAO, Le projet PARFAO est une initiative du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles en Afrique de l’Ouest (ROPPA), financé par le Gouvernement Autrichien et couvre cinq pays : Burkina, Gambie, Mali, Niger et le Sénégal. Ce programme intervient dans trois régions : Niamey, Tillabéri et Dosso.
Des membres du bureau du Conseil d’Administration de la PFPN reçus par le Président Mohamed Bazoum
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a récu dans l’après-midi du vendredi 09 juin 2023, à son Cabinet, une délégation des membres du bureau du Conseil d’Administration de la PFPN (Plateforme Paysanne du Niger), conduite par son président, M. Djibo Bagna.
Le Président de la République SEM Mohamed Bazoum, accueillant le chef de la délégation de la PFPN, M. Djibo Bagna
Durant une (1) heure d’horloge qu’a durée cette audience, plusieurs points relatifs au monde rural, à la campagne agricole, à la sécurité et au leadership du Président Bazoum ont été évoqué, en présence des Ministres de l’Élevage, Porte-parole du Gouvernement, M. Alembedji Abba Issa., de l’Agriculture, M. Alambeye.
Après les mots de bienvenue du Chef de l’État à l’endroit de la délégation de la PFPN, le président Djibo Bagna a pris la parole pour d’abord remercier le Président de la République de sa disponibilité de recevoir, chaque fois que de besoin, les représentants du monde paysan pour échanger sur les questions relatives à ce domaine.
Par la suite, M. Bagna a décliné l’objet de cette visite. Il a tout d’abord, salué les efforts du gouvernement dans le cadre du développement et de la modernisation du monde rural mais aussi le leadership développé par le Président Mohamed Bazoum, tant sur le plan international, régional que national dans l’intérêt de notre pays et de son peuple.
M. Bagna a aussi évoqué la réussite de la Table Ronde de Paris des Investisseurs et des Partenaires au développement sur le PDES 2022-2023, tenue les 05 et 06 décembre dernier, où plusieurs milliards d’euros ont été annoncés, soit 150% des prévisions. Réunion à laquelle la PFPN a pris part.
« Récemment, Monsieur le Président, vous avez été distingué par un trophée du leadership attribué par l’ONG Health & Development international (HDI), pour les efforts consentis par le Niger en matière de réduction de la mortalité maternelle lors des accouchements à hauteur de 70%. Actualité oblige, la réunion du Conseil de Ministre, du 08 juin dernier, qui a suivi deux importantes communications, concernant le monde rural dont : celle relative à l’attribution d’un marché public pour l’acquisition de 57.500 tonnes de céréales pour le compte de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) et celle relative à l’attribution d’un marché public pour la mise en place en dix-huit (18) lots, de 30.500 tonnes d’aliments pour bétail (son de blé et aliments composés) dans le cadre de l’acquisition globale de 32.000 tonnes au titre du programme de soutien aux éleveurs 2022-2023. Nous nous félicitons de tous ces actes qui sont fait au profit de nos vaillantes populations, surtout en ce début de campagne d’hivernage », s’est réjoui le président de la PFPN.
Échanges entre le PRN et la délégation de la PFPN
Selon lui, au plan régional, ‘‘notre structure se félicite aussi des engagements pris, lors de la Table Ronde de Haut niveau, tenue à Lomé (Togo), le 31 mai 2023, pour que tous les États membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS pour soutenir la mise en œuvre de la Feuille de Route sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel adoptée à Lomé pour qu’ils accélèrent : la création d’un environnement favorable pour un accès effectif des producteurs et productrices agricoles aux engrais et autres intrants agricoles, ainsi que la mise en œuvre de stratégies et de plans de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols et la Santé des Sols. Nos osons espérer que notre pays bénéficiera des retombées de ces engagements pris’’.
Sur le plan sécuritaire, la PFPN a salué efforts déployés par le Gouvernement et les FDS pour la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale de notre vaste pays. L’intervenant dit avoir noté l’option de la promotion du dialogue comme stratégie de promotion de la paix et de sécurisation des populations.
« Monsieur le Président de la République, la PFPN exprime aussi son engagement dans le cadre de l’inclusion financière. Mais cet élan est ralentit. Suite au blocage de certains administrateurs qui disent n’avoir pas reçu de correspondance de recommandations de la part du Ministère des Finances. Nous demandons votre indulgence pour le déblocage de cette situation », a plaidé M. Bagna.
Évoquant la question du FISAN et à la BAGRI, la plateforme dit se féliciter de l’appui apporter à ces deux institutions financières, qui soutiennent le monde paysan, mais demande leur renforcement conséquent.
« Concernant le FISAN, nous soutenons la mise en route d’un fonds de garantie et la multiplication des actions en faveur du secteur rural sur le financement à coût partagé. Nous notons aussi un renforcement du partenariat BAGRI, FISAN et PFPN, à travers la mise à disposition des kits ‘‘Sai Aïki’’, dans 3 régions », a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Bagna a noté que le Comité National sur l’Assurance Agricole continue à dérouler son Agenda et poursuit sa feuille de route. À ce sujet l’Étude de faisabilité pour la mise en place d’une assurance agricole au Niger, sera bientôt validée.
‘‘La Semaine du Paysan’’, le clou de l’audience, largement évoquée avec le Président Bazoum
Abordant le principal objet de cette audience, le président de la PFPN, a d’abord rappelé qu’après les Journées du Paysan sa structure, avec l’appui de ses partenaires a eu à organier trois (3) Éditions de Semaine du Paysan, qui est un cadre de rencontre d’échanges et de décisions entre producteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques, décideurs, chercheurs, regroupant annuellement plus de 3.000 participants nationaux et régionaux.
M. Bagna a rappelé que, la PFPN a organisé la 3ème Edition de la Semaine du paysan, à Djirataoua du 17 au 20 novembre 2022.
« Nous vous remercions de votre présence à la 2ème Edition qui ‘est tenue à Margou Béné, ainsi que de votre désir de participer à la 3ème Edition, ni était votre agenda chargé. Il faut noter que cette édition a enregistré des avancées dont : le renforcement de la collaboration et des échanges entre chercheurs et producteurs ; la tenue de l’Université Paysanne, les échanges entre producteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques, entre eux et les autorités, des panels sur divers thèmes relativement aux dits secteurs, la recherche des solutions aux différents défis auxquels ils sont confrontés, etc », a-t-il expliqué.
Le président de la PFPN a indiqué que tout cela s’est passé en présence des membres du Gouvernement, de Gouverneurs de trois (3) régions, des participants en provenance de Bénin, du Burkina Faso, du Nigéria et du Togo.
Il a aussi rappelé la rencontre de Maradi a décidé de distinguer des leaders paysans ayant significativement œuvré à la promotion du monde rural. Il s’agit de deux leaders paysans (un cultivateur et un éleveur) par région.
« Monsieur le Président de la République, concernant la 4ème que nous comptons organiser très prochainement, sous votre conseil de lieu et de date de l’évènement, nous retenu comme thème : ‘‘Rôles et Responsabilités des exploitations familiales dans un contexte de développement des pôles agro-alimentaires au Niger’’. En appui aux efforts de l’État pour la promotion et la modernisation du monde rural, nous comptons, lors de cette 4ème Edition, de mettre l’accent sur l’Université Paysanne ainsi que de nombreuses autres activités, dont la PFPN est leader. Nous comptons sur votre compréhension et votre diligence pour nous appuyer et nous accompagner dans l’organisation et la tenue de cette Edition, dont nous attendons aussi, de votre part la proposition du lieu et de la date de son tenue », a conclu le président Djibo Bagna.
Le Président de la République, Mohamed Bazoum, a réagi positivement aux sollicitations de la PFPN
Réagissant à l’intervention du président de la PFPN, le Chef de l’Etat, s’est dit satisfait d’accueillir cette délégation des représentants du monde paysan. « Vos membres constituent la partie la plus nombreuse des citoyens Nigériens. D’où la nécessité de vous écouter et d’échanger avec vous des questions qui intéressent vos multiples secteurs d’activités.
Le Président Bazoum a souligné le fait que notre agriculture, en dépit qu’elle occupe plus de 80% de la population Nigérienne, reste archaïque, primaire.
« On ne peut pas développer un pays en se basant uniquement sur le secteur primaire. Il faut penser à aller de l’avant. Tous les pays qui se sont développé l’ont fait en privilégiant aussi les secteurs secondaires et tertiaires. Nous devons développer et moderniser notre monde rural et les Autorités s’attèlent à cela. Nous devons créer des richesses pour vivre mieux, surtout avec notre démographie très galopante », a déclaré le Chef de l’Etat.
Abordant la tenue de la Semaine du Paysan, le Président Mohamed Bazoum a accepté que la 4ème Edition soit placée sous sa présidence et a donné des orientations pour que cette édition soit réalisée dans de bonnes conditions.
Le lieu et la date de la tenue de la 4ème Edition de la Semaine du Paysan restent à déterminer.
Mahamadou Diallo
(Responsable de la Communication/PFPN)
Photo de famille de la délégation de la PFPN et des deux ministres de tutelle, au sortir de l’audience
Équipements des producteurs en kits solaires mobiles d’irrigation
100 kits ‘’SAÏ AÏKI’’ déjà disponibles pour promouvoir la production agricole dans la région de Dosso
Le Président de la Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), Djibo Bagna, le Directeur général de la Banque Agricole du Niger (BAGRI), M. Mahamane Amadou Maiga et celui du Fond d’Investissement pour Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN), M. Assadek Mohamed étaient, vendredi 12 mai dernier, à Margou Béné (Département de Boboye, Région de Dosso). Cette visite à la Maison du Paysan de Margou Béné a pour but de constater l’état d’avancement de fabrication des 100 kits solaires d’irrigation, destinés aux producteurs de la région de Dosso.
La délégation suivant les explications du DG du CAAB, M. Chipkaou (au centre)
Sur le terrain, les visiteurs ont pu constater que tous les 100 kits prévus ont été fabriqués. En effet, les kits qui sont constitués d’une motopompe solaire et d’un chariot surmonté des deux (02) panneaux solaires leurs ont été présentés, par le Directeur général du Centre Africain d’Agrobusiness, M. Moussa Maihatchi Chipkao et son équipe.
Après les explications techniques, la délégation a été conduite sur un site d’expérimentation du kit mobile, pour comprendre comment fonctionne ce type de kit. Les visiteurs ont aussi eu droit à des démonstrations, grandeur nature du fonctionnement desdits kits. Expliquant le fonctionnement du mécanisme, Moussa Maihatchi Chipkao a indiqué que le Kit d’irrigation à motopompe solaire ‘’SAÏ AÏKI’’ est une des dernières innovations en matière de matériels d’irrigation dans le monde. « Il permet au producteur de faire économie de son carburant, de son vidange et de son énergie physique. Il est composé essentiellement par une motopompe solaire et d’un chariot surmonté de deux (02) panneaux solaires. C’est un kit respectueux de l’environnement et rentre en droite ligne des technologies agricoles climato-intelligentes », a-t-il estimé. Justifiant le leitmotiv ayant conduit le CAAB a collaboré avec la PFPN pour la vulgarisation du kit ‘‘SAÏ AÏKI’’, M. Chipkaou a rappelé que l’idée de collaboration avec la PFPN est venue suite à des innombrables demandes provenant des sociétés coopératives dans le Niger entier.
«Ainsi, dans l’espace d’environ trois (03) mois Septembre 2022 à fin novembre 2022, le CAAB a enregistré plus de 5.000 demandes issues des différentes structures paysannes. Afin de mieux cadrer les demandes et avoir un seul interlocuteur le CAAB a jugé utile de signer une seule convention avec la PFPN qui s’occupera à son tour de toutes les évaluations, les passations des commandes au CAAB et surtout le recouvrement », a-t-il déclaré. Aussi, selon lui, la PFPN à travers sa position de leader en matière de développement pourrait conduire des plaidoyers auprès des autorités afin d’obtenir des subventions notamment dans le cadre de FISAN et mobiliser également beaucoup des projets autours de l’initiative ‘‘SAÏ AÏKI’’.
Les visitteurs en discussion lors de la visite
Des heureuses perspectives pour le kit ‘‘SAÏ AÏKI’’
Intervenant son tour, le Président de la PFPN, M. Djibo Bagna, a noté que les encouragements prodigués par le Président de la République du Niger S.E.M. MOHAMED BAZOUM, suite à la découverte du kit ‘‘SAÏ AÏKI’’, lors de la semaine des paysans de Margou en 2021, ont réconforté la PFPN et le CAAB dans son objectif de rendre accessible cette technologie à tous les laborieux producteurs agricoles du Niger.
« Ce processus en cours entre la PFPN, Le FISAN, la BAGRI-NIGER et le CAAB, souhaite être formalisé à travers une convention quadripartite et visera à moyen terme de mettre à la disposition des producteurs nigériens 25 000 kits ‘‘SAÏ AÏKI’’ pour une superficie emblavée estimée à 12 500 ha et une production en équivalent céréalier estimée à 187 500 tonnes pour une valeur d’environ 37,5 milliards chaque année », a précisé M. Bagna.
L’attribution à crédit de ces kits solaires se fera dans les prochains jours, sous le parrainage de hautes autorités en charge du développement rural.
Après Dosso, cette opération d’équipement des producteurs en kits solaires mobiles d’irrigation se poursuivra dans les régions de Tahoua et de Tillabéri, pour s’étendre à Maradi grâce à un autre financement. Cette initiative de la PFPN et ses partenaires vise à doter les trois régions (Dosso, Tahoua et Maradi) de 1.000 kits solaires mobiles d’irrigation, comme contribution au combat contre l’insécurité alimentaire et la promotion de l’Agriculture au Niger
Mahamadou Diallo
(Responsable de la Communication/PFPN)
Une vue des 100 kits, destinés à la Région de Dosso, en finition à Margou
Atelier de formation des animateurs endogènes de Tillaberi :
Des animateurs endogènes de Gothèye, Dargol et Diagourou à l’école du Bilan Simplifié
La Plateforme Paysanne du Niger (PFPN) a organisé, Du lundi 29 mai au vendredi 2 juin 2023, un atelier de formation des animateurs endogènes sur le Bilan Simplifié (BS) de Gothèye, Dargol et Diagourou dans la région de Tillaberi. C’est au total, huit (8) animateurs de ces localités qui ont vu leurs capacités renforcées sur cet outil d’observation, de constat et de prise de décision des Exploitations Familiales (EF). Ces derniers s’occuperont de 40 exploitations de leurs localités dans le cadre du BS. Étaient présent à cette rencontre le point focal national de l’Observatoire des Exploitations Familiales (OEF), M. Adamou Bangna, le Chargé au renforcement des capacités de la PFPN, M. Saley Mahaman ainsi que le point focal régional de l’OEF et les animateurs endogènes, M. Amadou Diallo Mamane. Définition des terminologies et concepts, explication détaillée du Bilan Simplifié, ses objectifs, les résultats attendus et des séances d’expérimentation des outils du BS étaient notamment au menu dudit atelier.
Une vue d’une exploitation familiale en entretien avec un animateurs endogène après la formation
Selon M. Adamou Bangna, le bilan simplifié n’est ni une étude exhaustive ni rigoureuse, comme les études conduites par la recherche agronomique. Le BS fournit des indications sur les tendances qui peuvent être ensuite utilement complétées par l’établissement d’un compte d’exploitation ou retravaillées et approfondies en collaboration avec des chercheurs professionnels et susciter la définition de nouveaux thèmes de recherche. En outre ces BS, justement, parce qu’ils sont simplifiés, présentent l’intérêt de pouvoir être mis immédiatement à la disposition des familles rurales. Ils constituent de ce fait une bonne introduction au ‘‘Conseil à l’EF’’ et leur permet une meilleure planification et gestion de leurs ressources. En bref, les BS apportent, en peu de temps, de nombreuses indications précieuses sur la dynamique des EF.
M. Bangna a ajouté que, le 1er objectif du BS est un entretien avec la famille, afin de déterminer si la famille peut se nourrir et se soigner à partir de ses activités Agro-Sylvo-Pastorales et/ou piscicoles. « Pour répondre à cette question cruciale pour un exploitant (Éleveur, Maraicher, Pêcheur), on va dégager une donnée simple et parlante pour la famille, c’est le nombre de mois et jours pendant lesquels une famille peut se nourrir et se soigner à partir de la production d’une campagne. On appelle ce résultat le ‘‘Taux de Couverture’’ », explique le point focal national de l’OEF. Selon lui, si ce taux de couverture est inférieur à 12 mois, c’est que les activités primaires (Agriculture, Élevage, Arboriculture, Pêche) de l’EF ne permettent pas l’autosuffisance alimentaire de la famille. S’il est égal à 12 mois, l’EF est en équilibre précaire, alors elle ne peut pas investir, car elle doit faire face à d’autres dépenses non prises en considération (habillement, Habitat…). S’il est supérieur à 12 mois, la situation commence à être positive pour la famille, et elle peut investir. Pour atteindre cet objectif, selon lui, il est nécessaire d’aller jusqu’au bout de l’analyse de la dernière campagne et d’être très attentif et précis dans la collecte des informations et le calcul des quantités.
Toujours pour M. Bangna, le 2ème objectif de l’entretien est de provoquer une réflexion au sein de la famille sur ses stratégies. « Pour cela, on lui restitue sur le champ les résultats du bilan, en lui expliquant comment on procède au fur et à mesure de la progression de l’entretien (de cette façon, la famille n’est pas traitée comme un ‘‘objet d’enquête’’, mais considérée dans le sens de ses responsabilités). En outre, on demande à la famille de comparer les résultats de cette campagne à ceux de campagnes antérieures, pour voir si ces résultats reflètent une tendance, ou s’ils sont accidentels. Cette restitution amène automatiquement à se poser des questions », a-t-il expliqué.
Il ajoute que, si le bilan est négatif, la famille a nécessairement déployé des stratégies pour compenser les insuffisances de son outil de production, elle a peut-être pris un crédit, elle a conduit des activités non agricoles, elle a vendu des outils de production (animaux, outillages), elle a peut-être bénéficié des apports de membres partis en exode ou migration, alors, on analyse ses stratégies. « Si le bilan est positif ; la famille sait analyser les points forts sur lesquels elle prend appui, et peut parler de ses investissements et de ses projets d’avenir. Pour atteindre cet objectif, il faut avoir une bonne attitude d’écoute qui mette en confiance la famille, il est aussi très important de s’assurer que les épouses participent à cette partie de l’entretien ; car c’est de cette partie de l’entretien que la famille tire en général le plus de bénéfices », déduit-il.
Enfin, le 3ème objectif, a indiqué M. Bagna est plus diffus, ‘‘mais également important cette fois pour la recherche. En conduisant l’enquête, on va obtenir toute une série d’informations sur les caractéristiques de l’EF qui, recoupées avec celles obtenues dans d’autres familles et d’autres zones, permettront d’élaborer la problématique de l’EF dans le secteur et dans la zone considérée. Ces informations portent notamment sur : l’organisation familiale (Taille, la dispersion dans l’espace, la répartition des rôles et des moyens de production, l’exercice de l’autorité dans l’EF et la prise de décision, places des femmes, des enfants et des vieux dans l’EF, l’importance du statut de la famille ; sur l’utilisation des moyens de production (Terres, animaux, espaces halieutiques) et les priorités dans les choix de production (priorités aux cultures céréalières ou aux cultures de rente, diversification), disponibilité de réserves foncières, sécurité foncière ; sur les rendements et l’état de la fertilité des sols, les modes d’amendements, les techniques culturales ; sur l’accès à l’eau, l’accès aux infrastructures (routes, marchés, unités de transformation), l’accès aux services (commerce, transport, conseil agricole, systèmes de crédit) ; les contraintes du marché (débouchés) ; l’évolution du capital de l’EF (diminution/augmentation, décapitalisation/investissement, qualité des terres, du troupeau, du parc piroguier familial et des ressources halieutiques, qualité/vieillissement de l’outillage) ; le poids des charges d’exploitation (importance du coût des intrants, recours à la main d’œuvre payée) ; le mode de vie de la famille (montant de la dépense journalière par personne, part de l’autoconsommation, influence des modèles urbains) ; l’entente familiale (valeurs communes, différentes formes de compromis permettant de sauvegarder ces valeurs, rapport avec les membres de la famille qui ne vivent plus dans la famille et la sante, la place de l’éducation.
Photo de famille lors de la formation des agents endogènes de Gothèye, Dargol et Diagourou
Quant au Chargé au renforcement des capacités de la PFPN, M. Saley Mahaman, il a expliqué que la PFPN a pris l’engagement d’appuyer le renforcement de cette contribution des EF à l’alimentation des populations et à la création des richesses nationales, en s’appuyant sur deux lignes d’action, à savoir : le renforcement (ou la création lorsqu’il n’existe pas), d’un dispositif de suivi et d’appui aux EF des OPF membres, afin d’améliorer les appuis que ces OPF apportent aux EF de leurs propres membres et d’alimenter le dispositif de veille sur les politiques publiques nationales de la PFPN , qui travaille actuellement à la création d’un Observatoire national des EF. Il y a aussi le renforcement de la veille sur les politiques publiques exercées par la PFPN, afin de mettre en alerte les acteurs décisionnels nationaux et d’alimenter la veille régionale du ROPPA qui travaille actuellement à la création d’un observatoire régional des EF.
Évoquant les caractéristiques du dispositif, M. Saley Mahaman a indiqué que, le dispositif de suivi des EF, doit être bâti à partir du vécu des familles, afin de paraitre un dispositif naturel d’accompagnement de la vie des familles. « Ce dispositif doit permettre de capter la variété de situations des EF. De ce point de vue les indicateurs à suivre doivent être définis en conséquence et renseigner sur la production et la sécurité alimentaire des EF. Pour cela, le dispositif doit être utile, fonctionnel et durable », a-t-il précisé.
Par la suite, des exercices d’expérimentation, au cas par cas, (Exploitations familiales de cultivateurs, éleveurs et pêcheurs), appliquer par les animateurs endogènes et les formateurs ont permis de mettre en application les différentes leçons apprises et d’y apporter des corrections sur des aspects non maîtrisés.
Clôture de l’Atelier sur l’accès des femmes au foncier rural
Des conclusions pour un plaidoyer en faveur de l’accès des femmes, des jeunes et des personnes en situation de handicap au foncier rural
Du 29 au 31 mai derniers, s’est tenu, à la Maison de la Presse de Niamey, l’Atelier sur l’accès des femmes au foncier rural. C’est le Collège des femmes de Plateforme Paysanne du Niger (CF/PFPN), qui a organisé cet évènement, le premier du genre, pour promouvoir la parité, la sécurisation et la gouvernance foncière en faveur des femmes. Organisée en collaboration avec les partenaires de la PFPN, dont le Ministère de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, la Coopération allemande à travers le GIZ (PromAP), Projet PRECIS/FIDA, le PRODAF et le Code Rural, cet atelier, placé sous le thème : ‘‘Plaidoyer sur l’accès des femmes au foncier rural’’, a vu la participation des députés nationaux, des représentants du Comité National du Code Rural, des partenaires techniques et financiers, des élues locales, des représentants des services techniques et des représentantes des organisations féminine, ainsi qu’une centaine de participantes en provenance de 4 régions du Niger : Maradi, Dosso, Tillabéri et Niamey. Des travaux de groupes, en plénière, des projections, des débats sur divers thèmes relatifs à la question foncière et aux droits des femmes à l’accès au foncier ainsi que des recommandations étaient au menu des trois jours de travaux.
Après l’ouverture officielle des travaux, plusieurs panels ont été développés aux participants (es). Au total, quatre (4) communications ont été présentées en introduction aux travaux de l’Atelier. La première est relative à ‘‘l’accès de la femme au foncier rural au Niger, problématique, enjeux et perspectives’’ a permis d’éclairer les participants et participantes sur la pluralité des sources de droits qui régit le foncier au Niger et les quatre types de foncier rencontrés dans la plupart des localités du Niger’’. La seconde communication ‘’ Politique Foncière rurale du Niger’’ a permis de présenter la vision, les objectifs et les actions visant à améliorer la gestion du foncier rural dans le cadre de la politique foncière. La troisième ‘’Les mesures prônées par l’Axe Stratégique 3 de l’Orientation 2 de la Politique Foncière Rurale du Niger’ a fait ressortir les actions en lien avec l’accès des femmes au foncier dans le document de politique foncière rurale du Niger. La dernière communication a exposé le rôle joué et le rôle attendu par les femmes dans le cadre de leur mobilisation aussi bien pour le processus d’élaboration que celui de la mise en œuvre effective de la politique foncière.
Des discussions, il ressort des obstacles liés à l’accès des femmes au foncier notés comme suit : les pesanteurs socioculturelles; l’ignorance des acteurs; l’extrême pauvreté et le faible pouvoir d’achat; l’inadéquation entre les ressources et les besoins et le pluralisme juridique ambiant.
À l’issue des discussions, les participants ont apporté des contributions et expliqué davantage les contraintes de l’accès des femmes au foncier en ces termes : le non partage de l’héritage à temps, l’accès des femmes à l’héritage foncier ; la gestion des biens des orphelins ; la prise en compte des avis de la femme dans la gestion de la famille en général et celle du foncier en particulier ; la place des exploitations familiales dans la mise en place des pôles agroindustriels décidé par l’Etat du Niger ; le phénomène d’accaparement des terres à travers les occupations massives des terres par des grands investisseurs, Etc.
Les participantes formulent plusieurs recommandations
Au vu de ces préoccupations, les participants à l’atelier sur le plaidoyer pour l’accès des femmes au foncier rural ont fait des recommandations, à l’endroit du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, bailleurs de fonds, ONG et projets, des Organisations de la Société Civile et de défense de droits de l’homme et de l’Observatoire National pour la Promotion du genre (ONPG).
Ainsi, l’Atelier recommande au gouvernement, de prendre en compte les besoins spécifiques des femmes dans le domaine de planification des programmes de production agricole et de la sécurité alimentaire et prendre des mesures pour renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes rurales, c’est-à-dire la participation des femmes aux instances de prise de décision, de sécurisation de la terre, d’accès aux ressources, de contrôle et gestion de la production ; d’assurer la mobilisation des associations et la mise en place d’une plate-forme nationale sur les questions de genre et foncier pour lancer un vaste programme de plaidoyer au niveau national en faveur de l’éradication des inégalités de genre en matière de l’accès à la terre. Ceci passerait par exemple par le renforcement de plaidoyer auprès des chefs traditionnels coutumiers, des autorités religieuses et des autres instances de l’Etat aux niveaux local, communal, départemental, régional et national pour la mobilisation de ressources additionnelles au profit des projets fonciers pour les femmes, de prendre des mesures urgentes, en relation avec le Ministère de la Justice, l’Association des Chefs Traditionnels et l’Association Islamique du Niger afin de veiller à l’application stricte des règles de partage successoral telles que déclinées par les préceptes de l’islam et de confier systématiquement la gestion des biens des mineurs orphelins à leurs mamans respectives, en lieu et place d’une tierce personne dont la moralité pourrait être mise en doute.
Aux partenaires techniques et financiers, bailleurs de fonds, ONG et projets, il a été recommandé de : faciliter aux femmes l’accès à la mécanisation de l’agriculture, à la technologie, à la formation, à l’information et aux facteurs modernes de production (semences, engrais, produits phytosanitaires, systèmes d’irrigation), de conservation et/ou de transformation ; d’encourager les femmes à s’organiser en groupements coopératifs ou mutualistes de type GIE, (groupement d’intérêt économique) pour mutualiser leurs forces et augmenter leurs possibilités d’exploiter durablement des parcelles acquises ou mises à leur disposition ; de faciliter la mise en place d’un dispositif conséquent de formation et de renforcement de capacités de tous les acteurs impliqués dans la chaine de gestion de la question foncière : Cofob, Cofocom, Cofodép, chefs traditionnels, oulémas, magistrats, assesseurs de justice, organisations de défense de droits de l’homme etc… ; de faciliter l’organisation de caravanes de sensibilisation, la tenue des prêches religieux dans les mosquées et à l’occasion de grands évènements socio culturels ainsi que l’usage des médias teks que les radios communautaires aux fins de sensibiliser le grand public en faveur de l’accès de la femme au foncier.
Aux Organisations de la Société Civile et de défense de droits de l’homme, l’atelier recommande de surveiller attentivement le marché foncier ainsi que son corollaire d’accaparement de terres et veiller à la mise en place d’une campagne publique de lutte contre les phénomènes ainsi que leur caractère pervers et pernicieux qui pourrait s’avérer dangereux pour la femme parce que porteur des germes de déstabilisation de la structure agraire originelle, donc destructeur de l’exploitation familiale et d’insécurité pour la famille.
Enfin, à l’endroit de l’Observatoire National pour la Promotion du genre (ONPG), le participantes ont recommandé une forte implication dudit Observatoire National pour le suivi régulier de l’accès de la femme au foncier agricole et aux facteurs de production à charge de produire régulièrement un rapport circonstancié permettant d’apprécier l’évolution de la question.
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